«Гортензия в маленьком черном платье» kitobidan iqtiboslar

Le bonheur, il ne faut pas lui courir après, il faut le fabriquer soi-même. Voilà le secret.

Je ne voudrais être personne d’autre que moi !

Je sais faire face quand il s’agit de protéger mes enfants, mes amis, mais pour moi, je suis impuissante.

– Maman, écoute-moi. J’ai décidé que j’allais être heureuse, que j’allais réussir. Que j’allais faire exactement ce que je voulais. Sans dépendre de personne. C’est clair ?

– Mais… le bonheur, ça ne se décide pas, ma chérie. On n’est pas heureux sur ordonnance.

– Si. C’est très simple.

– Simple ? s’exclame Joséphine.

– Simple comme bonjour !

Il suffit de faire exactement le contraire de ce que tu fais, pense Hortense. De prendre appui sur soi et non sur les autres. Je ne veux pas être heureuse à cause d’un homme ou d’un sombrero qui passe par là, hola, muchacha ! Te quiero ! Je veux que mon bonheur dépende de moi seule, qu’il niche dans mes précieuses entrailles. Je veux me regarder en face, me serrer la main et me dire, bravo, ma petite chérie, bravo, tu as réussi !

C’est une épreuve pour la faire avancer, ça sert à ça les peines de la vie.

Elle n’est pas en colère. C’est pire, elle est résignée.

Quand on est en colère, on est encore vivant.

Un instant, elle se sentait forte, libre, audacieuse, il lui semblait même qu’elle était jolie, intelligente et puis… il se produisait un incident, un presque rien, une pensée l’assombrissait, elle était témoin d’une scène dans le métro, dans la rue, elle entendait une remarque, la transformait en critique personnelle et c’en était fini. Elle se sentait abandonnée, perdue et, plus que tout, fautive.

On ne poursuit pas deux buts à la fois. « C’est n’être nulle part que d’être partout », disait Sénèque. Et il avait bien raison.

- Croise les doigts et remercie le ciel. Allez, dis merci…

– Je dis merci à qui ?

– À Dieu, là-haut dans le ciel, c’est un fameux cadeau qu’il t’a fait.

– Je ne parle pas à Dieu.

(...)

– Tu dis merci à qui tu veux mais tu dis merci en regardant le ciel. Et tu sais pourquoi ?

– …

– Parce que dire « merci », c’est demander « encore ».

C’est sûrement ça, le vrai amour, c’est vouloir que quelqu’un d’autre que soi aille tout le temps bien.

Sotuvda yo'q