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Kitobni o'qish: «La Belgique héroïque et martyre», sahifa 4

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La Bibliothèque de Louvain renfermait plus de 250,000 volumes. Sa principale richesse consistait dans les fonds des vieux imprimés et des incunables. Les 800 à 1,000 incunables de Louvain formaient une des collections les plus précieuses de l'Europe; on y rencontrait des éditions très rares, des exemplaires uniques. Les nombreux fonds, cédés par des spécialistes à notre Bibliothèque, contenaient bon nombre des ouvrages réputés, sortis des presses installées dans la ville universitaire dès les débuts de l'imprimerie, alors que l'école de Louvain jouait un rôle si important dans le mouvement de l'humanisme.

Qui ne connaît la part active prise par la Faculté de théologie de Louvain dans les grandes querelles doctrinales? Des mains pieuses avaient réuni en volumes les pièces, les pamphlets, les lettres, les placards relatifs à la Réforme dans les Pays-Bas, au Baïanisme et au Jansénisme. La reconstitution d'un ensemble aussi complet de documents historiques est impossible.

Les Halles de Louvain ont toujours été le centre d'une vie universitaire intense. On semblait voir se dessiner sur ces murs épais et noircis les ombres d'André Vésale et de Juste-Lipse; dans ces vastes locaux, imprégnés de souvenirs précieux et touchants, on songeait à l'ancienne école de Louvain, illuminée des rayons les plus chauds de la Renaissance; on revoyait en esprit ces professeurs «patriotes», défenseurs de nos libertés sacrées, que les soldats autrichiens, sabre au clair, retenaient enfermés dans les Halles universitaires, dans l'espoir de vaincre par la faim leur héroïque résistance.

J'ai vu les ruines de Louvain; j'ai vu se consumer lentement les trésors accumulés par des siècles de labeur fécond et de recherches patientes. Des Halles universitaires il ne reste que des tronçons de colonnes, un amoncellement impraticable de briques, de pierres, de poutres; dans les rues de l'antique cité dévastée, sur les ruines qui couvrent tous les quartiers les plus riches, et, plus loin dans la campagne, des feuillets de manuscrits et de livres à moitié consumés voltigent au gré du vent…

P. Delannoy,
Professeur et bibliothécaire à l'Université de Louvain.

YPRES

LA destruction systématique des monuments d'Ypres par l'armée allemande, destruction nullement justifiée ou seulement explicable par quelque nécessité stratégique, fournit une marque nouvelle de cet état d'esprit germanique qui veut la guerre non seulement contre les hommes mais aussi contre les idées.

La première manifestation éclatante de cette mentalité de barbares fut l'incendie et le sac de Louvain.

La seconde fut le bombardement de la cathédrale de Reims.

Une troisième, à n'en pas douter, résulte de l'acharnement obstinément déployé contre le beffroi et les halles d'Ypres.

Louvain c'est le centre de culture et de diffusion de la science catholique. L'Université de Louvain, l'Alma Mater, c'est par essence la citadelle spirituelle de la science en harmonie avec la foi. C'est contre elle que le crime, froidement prémédité et accompli, était préparé. L'incendie et le pillage de la célèbre bibliothèque, la dévastation de la cathédrale le proclament nettement.

Les persécutions et les fusillades dont furent victimes tant de prélats, de moines et de prêtres en Belgique, le bombardement oiseux de la cathédrale de Malines, furent suscités par les mêmes mobiles, par la même haine sectaire de l'empereur protestant qui, tel un enfant gâté, croit annihiler une tradition ou une doctrine en jetant bas un édifice qu'elle avait inspiré.

Reims, c'est en quelque sorte le Palladium de la France historique, croyante ou traditionaliste. L'Allemagne a voulu l'abolir.

C'est le symbole insigne d'une histoire nationale glorieuse et magnifique que l'armée envahissante a atteint et tenté de supprimer. L'attentat dirigé contre la chaumière et la chapelle de Domrémy fut inspiré par la même frénésie.

Ypres, d'autre part, c'est le symbole éclatant de la persistance de l'esprit des anciens communiers, de la survivance de ce particularisme local qui depuis le plus lointain moyen-âge a opposé, en Belgique, l'hôtel de ville au palais du suzerain ou de son délégué.

L'autocrate féru des principes du militarisme prussien, imbu des préjugés que doit engendrer l'étroite discipline de l'armée étendue à toute la nation, ne pouvait manquer de s'attaquer au monument type qui, dans cette ville morte, par ses dimensions imposantes et par sa somptuosité, portait le témoignage irrécusable des victoires de la commune bourgeoise, des gildes d'artisans, au cours des siècles, sur le pouvoir central représenté par le suzerain ou son vassal, par le monarque ou par son gouverneur.

Cet esprit communal survécut à la féodalité et à tous les régimes postérieurs. Il conserve encore en Belgique sa tenace influence.

Le Beffroi et les Halles d'Ypres furent bombardés et brûlés par ordre du même vouloir despotique et brutal qui exigea l'arrestation et l'incarcération du bourgmestre Max.

Ces édifices, c'était la matérialisation figurée, cet homme, c'était l'incarnation audacieuse du même esprit autochtone de résistance irréductible que l'impérialisme d'un Guillaume II ne peut tolérer sur les routes où il n'a pas craint de jeter ses hordes serviles.

Voilà le sens de l'acte de vandalisme commis, acte qui appauvrit une fois de plus le patrimoine du monde entier en lui ôtant un de ses plus significatifs chefs-d'œuvre.

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Le Beffroi et les Halles d'Ypres, ce n'est pas seulement de l'architecture qui disparaît. Les édifices, dans leur structure générale, se peuvent restaurer. Leur survivance ne s'obtient qu'au prix de réfections renouvelées. C'est de l'art, des souvenirs précieux, de l'histoire qui sombre et meurt.

Oui, de l'histoire était écrite par les peintres sur les murailles, par les sculpteurs dans la pierre des mausolées et des statues, par les artisans d'art en mille ouvrages. La physionomie et l'âme de la vieille cité sont brutalement supprimées. Ces pertes-là, comme celles des manuscrits et des livres inestimables de Louvain, comme celles des sculptures anciennes sur les façades de Reims, rien ne peut les réparer. Elles sont définitives.

Ypres, ville léthargique, s'étend dans la plaine basse des Flandres, dominant de ses tours et de ses pignons les débris de ses anciens remparts, démantelés en 1856. Elle se mire dans les eaux des fossés et des étangs alimentés par le cours paresseux de l'Yperlée.

Éloignée des centres, écartée du chemin banal des touristes, Ypres valait une visite fervente. Depuis la vulgarisation de l'automobile, elle était très à la mode. Réduite peu à peu, depuis le XIIIe siècle, d'une population de deux cent mille âmes à une population actuelle qui n'atteignait plus le dixième de ce chiffre, elle étalait encore partout les traces de sa splendeur ancienne et de sa longue prospérité. Telle une aïeule, elle tenait du charme désuet et morbide du passé, un prestige touchant.

Jadis les foulons et les drapiers mettaient en mouvement à Ypres quatre mille métiers. C'est aux frais de leurs corporations que furent érigées les gigantesques Halles aux draps dont la construction dura plus d'un siècle. Maintenant seules, quelques vieilles dentellières aux doigts agiles, le coussin et les fuseaux sur les genoux, enchevêtrent les réseaux des légères «Valenciennes» au seuil des logis branlants…

L'éloquence du passé était tellement persuasive à Ypres! La Grand'Place longue et large à la mesure d'un peuple d'habitants, le beffroi géant, les halles démesurées, la cathédrale immense, parlaient au moins sensible. Et les habitations jadis somptueuses partout debout proclamaient l'évolution des styles dans l'art de bâtir, depuis la façade de la rue de Lille, la Boucherie gothique et l'antique «Gasthuys» Belle, jusqu'aux logis datant des règnes de Louis XV et de Louis XVI attestant au milieu des vicissitudes, la persistance d'une vie locale florissante.

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Que retrouverons-nous de ces trésors!

Déjà des photographies nous ont révélé les dégâts irrémédiables. Les Halles effondrées et brûlées, l'Hôtel de Ville écroulé, la tour du beffroi renversée, la cathédrale Saint-Martin saccagée, les places et les rues de la ville ravagées par les obus et par les flammes.

Les Halles étaient décorées de peintures murales importantes. Les unes dataient du XIVe et du XVe siècles. Elles avaient été indiscrètement restaurées. Les autres avaient été exécutées au cours du siècle dernier.

Guffens, Swerts, Pauwels, et plus magistral, Delbecke y avaient tracé de grandes compositions rappelant les fastes de la ville.

Delbecke, dans ces fresques d'Ypres, avait donné toute la mesure d'un talent personnel et curieux. Nulle part ailleurs, il n'existe une œuvre importante de lui. Il mourut jeune, relativement, laissant presque achevé ce significatif ensemble. A cette heure, il ne reste rien de Delbecke, sauf quelques esquisses et petits tableaux sans importance. Ce peintre, qui méritait d'occuper une place éminente dans l'école belge moderne est pour jamais rentré dans le néant. Quand on songe à l'intérêt que suscite le moindre bout de fresque retrouvé de nos jours, on réalise l'admiration qui dans l'avenir eût consacré l'ensemble harmonieux de ces peintures sauvagement supprimées.

Pauvre ville! Retrouverons-nous après la guerre, dans le curieux hôpital Belle, le triptyque de Melchior Brœderlam, peintre officiel de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, de 1382 à 1401? C'est un document du plus haut intérêt artistique que l'œuvre de ce prédécesseur des Van Eyck, de cet ancêtre Yprois de l'Ecole Brugeoise. Avec une naïveté déjà servie par des moyens techniques habiles, Brœderlam a peint la Vierge et l'Enfant entre les donateurs accompagnés de leurs Saints Patrons.

La Vierge-Reine, couronnée d'or, douce et fine, est vêtue de brocart rouge et or. Salomon Belle et ses fils, assistés d'un saint Georges en bizarre armure, lance en mains, Christine de Guines et ses filles avec sainte Catherine sont demeurés ainsi, depuis le XIVe siècle dans l'hôpital qu'ils ont fondé, à travers d'autres guerres et d'autres vicissitudes… Quel sort leur fut-il réservé?

Et dans l'église Saint-Martin qu'est devenu le monument gothique fleuri érigé à la mémoire de Louise de Laye, veuve d'Hugonet, chancelier de Bourgogne? Et le tombeau d'Antoine de Henin? Et la dalle qui recouvre la dépouille de Jansénius, évêque d'Ypres, l'austère fondateur du jansénisme!

La magnifique verrière en forme de rose est assurément en miettes, et l'arche triomphale, construite en 1600 par Urban Taillebert renversée! Et le jubé aux statuettes d'albâtre, la chaire aux sculptures exubérantes, les stalles du chœur et les tableaux si harmonieux dans l'ombre des voûtes, incendiés sans aucun doute.

Hélas, Ypres, douloureuse martyre, ton écrin d'édifices a-t-il perdu son doux vieux cloître aux ogives flamboyantes? sa curieuse «conciergerie» bâtie au XVIIe siècle dans le goût – partout ailleurs démodé – de la Renaissance? son charmant «ouvroir des sœurs» à l'hospice Saint-Jean? ses façades à pignons de l'ancienne abbaye de Thérouanne? sa tour de Saint-Nicolas? l'hôtel Merghelynck, abritant un musée de meubles et de bibelots du XVIIIe siècle? et les églises, et les portes anciennes de la cité? et les vieilles maisons? et tous les témoins émouvants et pittoresques du passé?

Quoiqu'il en subsiste parmi les ruines et les débris, jamais les meurtrissures et les outrages infligés par l'ennemi à la ville-aïeule ne seront effaçables.

De l'art, de l'histoire, de la tradition, de la légende avaient fleuri là et sont abolis.

Le crime de ceux qui ont voulu cet anéantissement ne saurait invoquer d'excuse.

Paul Lambotte,
Directeur des Beaux-Artsde la Belgique.

NIEUPORT, FURNES, DIXMUDE

PARMI les prairies humides de la Flandre maritime les petites villes ressemblaient à des sanctuaires. Elles surgissaient du Passé, sans orgueil et sans péché. Très vieilles, très recueillies, leur beauté ne saisissait pas le passant; il fallait pour les voir, commencer par les aimer, pour les entendre, savoir écouter le silence. Le charme qui émanait d'elles, on ne savait si c'était le charme de la mort ou celui de la vie éternelle.

Nieuport n'est plus aujourd'hui qu'un monceau de décombres. Mais l'ennemi toujours s'acharne sur cette morte. Quand, titubant d'horreur, sous le fracas des obus on cherche à s'orienter dans ce qui fut la ville, l'affreuse monotonie des ruines empêche tout d'abord de découvrir l'emplacement de l'église, de l'hôpital, des halles. Un soldat vous guide par ce désert et, en longeant ce qui reste des ruelles, on se trouve bientôt sur la place.

On se souvient. Elle était calme, rectangulaire, toujours vide. L'air mouillé des pâtures s'y mêlait à l'odeur salée des bassins. Des cabarets paisibles et des maisons carrées se regardaient placidement; au fond, flanqué d'une curieuse tour, un bâtiment très ancien s'allongeait, les Halles, vestige d'une splendeur éteinte, d'une vie puissante abolie. Derrière ces baies ogivales, dans les salles où jadis se nouaient les trafics des marchands, dormaient les tableaux naïfs, les souvenirs, les vénérables archives. En face, des rues trop larges allaient au port, bordées l'une de maisons basses et jaunes, gîtes enfumés des pêcheurs de crevettes, l'autre de vieilles demeures grisâtres, sans âge, dont les lignes avaient été sculptées jadis par d'humbles artisans, joyeux d'orner de lignes musicales les pignons pointus ou de surmonter les fenêtres de belles coquilles doucement creusées… C'est l'hospice et son humble tourelle, c'est le curieux Hôtel de l'Espérance, c'est le Dunnehuus aux légers meneaux de pierre, où habitèrent Isabelle et Albert, c'est la vieille prison dont les basses croisées sont défendues par de lourds barreaux.

Tout près de la Grand'Place, au bord de la ville, l'église s'enfonçait dans la terre; un terre-plein ombragé de grands arbres précédait son portail obscur où brûlait, au soir tombant, dans une lanterne carrée une pauvre flamme dansante, sur laquelle se guidaient les saintes femmes aux mantes noires. L'église avait une large tour, si large qu'elle en paraissait basse. On la voyait pourtant de loin, du fond des prairies de l'Yser, du haut des sables moutonnants, de la plage parfois, par une échancrure des dunes. Les autres tours de la côte étaient des phares ou des vigies; batailleuses et obstinées, elles symbolisaient la résistance à la tempête: on pressentait en celle-ci un refuge aimant. Puissante et vieillie, elle semblait s'être tassée avec le temps, et, dans le soir, elle était pareille à une de ces dévotes maternelles qui aurait entrouvert sa mante d'ombre pour mieux accueillir ses enfants.

Elle avait été jadis à la bouche du calme Yser le centre d'un bourg prospère et fiévreux, elle l'avait vu s'entourer de murailles et devenir au bord des flots une fière place de guerre, elle avait sonné l'alarme et la victoire au jour béni où l'archiduc Albert avait battu sous ses remparts Maurice de Nassau et ses reîtres. Un tableau conservé au petit musée voisin perpétuait le souvenir de cette journée. On y voyait tracé un plan animé de Nieuport, en l'année 1600, agrémenté de figures et de légendes explicatives. Sur le chenal un pont était jeté par l'ennemi: Hier is de brug van de vyand– mais les nôtres le faisaient brûler. L'ennemi passait la rivière, mais de Saint-Georges et de Ramscapelle arrivait ventre à terre un escadron de renfort: Hier is het sercours! L'ennemi portait alors son effort au bord des flots malgré la ligne des navires qui le canonnaient, impitoyables. Mais il était bientôt écrasé par les flamands victorieux: De vyand loopt naar de zee: l'ennemi est jeté à la mer! Et c'était la préfigure émouvante de la bataille où l'autre Albert devait lutter – et devait vaincre.

A l'église le souvenir de l'époque espagnole s'exprimait autrement que par cet humble tableau de Folklore. Du fond des obscures voûtes, à travers le lourd jubé de la renaissance, des trésors se devinaient sur l'autel et autour de l'autel. Des tombeaux somptueux, de pompeuses inscriptions, immortalisaient d'illustres capitaines, d'éclatants chevaliers, des gouverneurs au nom sonore. On entendait encore dans le silence retentir leur pas éperonné. Parmi les portraits mélangés des saints et des rois on les revoyait se prosternant dans la chapelle d'Espagne, leurs pourpoints luisaient quand ils passaient sous les ogives flamboyantes… Ils étaient le beau passé, ils restaient un peu le présent de la petite ville endormie. On songeait à eux invinciblement quand on allait, à travers la paix des ruelles, vers le petit port immobile.

La mer tout doucement depuis leur temps s'était retirée. Les sables peuplés d'argousiers avaient entouré, comme un flot nouveau, les murailles. Les murailles s'étaient écroulées; le phare pointu du comte Guy bâti de briques pâles était resté, au bord du chenal, délaissé comme un témoin pensif, et le chenal s'était prolongé à travers les dunes, mélancolique et têtu, bordé d'une file d'arbres obliques. Du port on les voyait accourir, poursuivis par le vent, et remonter le cours des canaux et des rivières qui, du fond des bassins, vont au cœur de la Flandre. Le quai restait désert. Une odeur de marée y flottait aux heures de flux… Et la voici qui flotte encore malgré tout, avec le vent de deuil et le vent de gloire, à cette heure où le voyageur imprudent s'attarde sur les cendres de cette ville – de cette ville où il n'y avait pas de chef-d'œuvre, mais qui était elle-même un poème gris et or, un cimetière mélancolique.

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Le charme de Dixmude était tout différent. Dès l'abord une bouffée de fraîcheur vous y montait à l'âme. Cette petite ville, un peu élevée sur la berge de l'Yser, et d'où jaillissaient, autour du haut clocher, de minces tourelles d'ardoises, semblait légère comme une âme. Et du petit Béguinage fleuri, aux confins de la ville où elle suivait doucement, pour les abandonner bientôt dans les campagnes molles, les petits canaux déserts, cette fraîcheur errait comme un baiser de jeune fille. Elle était pourtant si vieille, la petite ville, si repliée sur elle-même, si tendrement silencieuse, elle qui sortie de la nuit des âges semblait en aimer mieux la lumière du printemps. Partout le paradoxe sous mille formes se répétait: les hôtels aux murs lézardés avaient des rideaux fraîchement blanchis derrière les vitres bien lavées, des glycines débordaient des jardins centenaires, et l'herbe qui poussait entre les pavés des ruelles ne semblait point la marque persistante de l'ennui, mais l'obstination de la vie.