Kitobni o'qish: «l’Orbe de Kandra »
L’ORBE DE KANDRA
(OLIVER BLUE A L’ÉCOLE DES PROPHETES– TOME 2)
MORGAN RICE
À propos de Morgan Rice
Morgan Rice est l’auteur à succès n°1 et l’auteur à succès chez USA Today de la série d’épopées fantastiques L’ANNEAU DU SORCIER, qui compte dix-sept tomes, de la série à succès n°1 SOUVENIRS D’UNE VAMPIRE, qui compte onze tomes (pour l’instant), de la série à succès n°1 LA TRILOGIE DES RESCAPÉS, thriller post-apocalyptique qui contient deux tomes (pour l’instant) et de la nouvelle série d’épopées fantastiques ROIS ET SORCIERS. Les livres de Morgan sont disponibles en édition audio et papier, et des traductions sont disponibles en plus de 25 langues.
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Sélection de critiques pour Morgan Rice
— Si vous pensiez qu’il n’y avait plus aucune raison de vivre après la fin de la série de L’ANNEAU DU SORCIER, vous aviez tort. Dans LE RÉVEIL DES DRAGONS, Morgan Rice a imaginé ce qui promet d’être une autre série brillante et nous plonge dans une histoire de fantasy avec trolls et dragons, bravoure, honneur, courage, magie et foi en sa propre destinée. Morgan Rice a de nouveau réussi à produire un solide ensemble de personnages qui nous font les acclamer à chaque page… Recommandé dans la bibliothèque de tous les lecteurs qui aiment les histoires de fantasy bien écrites.
— Books and Movie Reviews, Roberto Mattos
— Une fantasy pleine d’action qui saura plaire aux amateurs de romans précédents de Morgan Rice et aux fans de livres tels que LE CYCLE DE L’HÉRITAGE par Christopher Paolini… Les fans de fiction pour jeunes adultes dévoreront ce dernier ouvrage de Rice et en demanderont plus.
— The Wanderer, A Literary Journal (pour Le Réveil des Dragons)
— Une histoire du genre fantastique entraînante qui mêle des éléments de mystère et de complot à son intrigue. La Quête des Héros raconte la naissance du courage et la réalisation d’une raison d’être qui mène à la croissance, la maturité et l’excellence… Pour ceux qui recherchent des aventures fantastiques substantielles, les protagonistes, les dispositifs et l’action constituent un ensemble vigoureux de rencontres qui se concentrent bien sur l’évolution de Thor d’un enfant rêveur à un jeune adulte confronté à d’insurmontables défis de survie… Ce n’est que le début de ce qui promet d’être une série pour jeunes adultes épique.
— Midwest Book Review (D. Donovan, critique de e-books)
— L’ANNEAU DU SORCIER a tous les ingrédients pour un succès immédiat : intrigue, contre-intrigue, mystère, de vaillants chevaliers, des relations s’épanouissant remplies de cœurs brisés, tromperie et trahison. Cela vous tiendra en haleine pour des heures, et conviendra à tous les âges. Recommandé pour les bibliothèques de tous les lecteurs de fantasy.
— Books and Movie Review, Roberto Mattos
— Dans ce premier livre bourré d’action de la série de fantasy épique l’Anneau du Sorcier (qui compte actuellement 17 tomes), Rice présente aux lecteurs Thorgrin “Thor” McLéod, 14 ans, dont le rêve est de rejoindre la Légion d’Argent, des chevaliers d’élite qui servent le roi… L’écriture de Rice est solide et le préambule intriguant.
— Publishers Weekly
OLIVER BLUE À L’ÉCOLE DES PROPHÈTES
LA FABRIQUE MAGIQUE (TOME 1)
L’ORBE DE KANDRA (TOME 2)
LES OBSIDIENNES (TOME 3)
LES CHRONIQUES DE L’INVASION
ATTAQUE EXTRATERRESTRE (TOME 1)
ARRIVÉE (TOME 2)
LA VOIE DE L’ACIER
SEULS LES BRAVES (TOME 1)
UN TRÔNE POUR DES SŒURS
UN TRÔNE POUR DES SŒURS (TOME 1)
UNE COUR DE VOLEURS (TOME 2)
UNE CHANSON POUR DES ORPHELINES (TOME 3)
UN CHANT FUNÈBRE POUR DES PRINCES (TOME 4)
UN JOYAU POUR LA COUR (TOME 5)
UN BAISER POUR DES REINES (TOME 6)
UNE COURONNE POUR DES ASSASSINS (TOME 7)
DE COURONNES ET DE GLOIRE
ESCLAVE, GUERRIÈRE, REINE (TOME 1)
CANAILLE, PRISONNIÈRE, PRINCESSE (TOME 2)
CHEVALIER, HÉRITIER, PRINCE (TOME 3)
REBELLE, PION, ROI (TOME 4)
SOLDAT, FRÈRE, SORCIER (TOME 5)
HÉROÏNE, TRAÎTRESSE, FILLE (TOME 6)
SOUVERAINE, RIVALE, EXILÉE (TOME 7)
VAINQUEUR, VAINCU, FILS (TOME 8)
ROIS ET SORCIERS
LE RÉVEIL DES DRAGONS (TOME 1)
LE RÉVEIL DU VAILLANT TOME 2)
LE POIDS DE L’HONNEUR (TOME 3)
UNE FORGE DE VALEUR (TOME 4)
L’ANNEAU DU SORCIER
LA QUÊTE DES HÉROS (TOME 1)
LA MARCHE DES ROIS (TOME 2)
LE DESTIN DES DRAGONS (TOME 3)
UN CRI D’HONNEUR (TOME 4)
UNE PROMESSE DE GLOIRE (TOME 5)
UN PRIX DE COURAGE (TOME 6)
UN RITE D’ÉPÉES (TOME 7)
UNE CONCESSION D’ARMES (TOME 8)
UN CIELS DE CHARMES (TOME 9)
UNE MER DE BOUCLIERS (TOME 10)
LE RÈGNE DE L’ACIER (TOME 11)
UNE TERRE DE FEU (TOME 12)
LE RÈGNE DES REINES (TOME 13)
LE SERMENT DES FRÈRES (TOME 14)
UN RÊVE DE MORTELS (TOME 15)
UNE JOUTE DE CHEVALIERS (TOME 16)
LE DON DU COMBAT (TOME 17)
LA TRILOGIE DES RESCAPÉS
ARÈNE UN : ESCLAVAGISTES (TOME N 1)
ARÈNE DEUX (TOME N 2)
ARÈNE TROIS (TOME 3)
LES VAMPIRES DÉCHUS
AVANT L’AUBE (TOME 1)
SOUVENIRS D’UNE VAMPIRE
TRANSFORMÉE (TOME 1)
AIMÉE (TOME 2)
TRAHIE (TOME 3)
PRÉDESTINÉE (TOME 4)
DÉSIRÉE (TOME 5)
FIANCÉE (TOME 6)
VOUÉE (TOME 7)
TROUVÉE (TOME 8)
RENÉE (TOME 9)
ARDEMMENT DÉSIRÉE (TOME 10)
SOUMISE AU DESTIN (TOME 11)
OBSESSION (TOME 12)
Copyright © 2019 par Morgan Rice. Tous droits réservés. Sauf dérogations autorisées par la Loi des États-Unis sur le droit d’auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, ou stockée dans une base de données ou système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur.
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Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les évènements et les incidents sont le fruit de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n’est que pure coïncidence.
Image de couverture : Copyright DreamcatcherDiana, utilisé en vertu d’une licence accordée par Shutterstock.com.
CHAPITRES
CHAPITRE UN
CHAPITRE DEUX
CHAPITRE TROIS
CHAPITRE QUATRE
CHAPITRE CINQ
CHAPITRE SIX
CHAPITRE SEPT
CHAPITRE HUIT
CHAPITRE NEUF
CHAPITRE DIX
CHAPITRE ONZE
CHAPITRE DOUZE
CHAPITRE TREIZE
CHAPITRE QUATORZE
CHAPITRE QUINZE
CHAPITRE SEIZE
CHAPITRE DIX-SEPT
CHAPITRE DIX-HUIT
CHAPITRE DIX-NEUF
CHAPITRE VINGT
CHAPITRE VINGT ET UN
CHAPITRE VINGT-DEUX
CHAPITRE VINGT-TROIS
CHAPITRE VINGT-QUATRE
CHAPITRE VINGT-CINQ
CHAPITRE VINGT-SIX
CHAPITRE VINGT-SEPT
CHAPITRE VINGT-HUIT
CHAPITRE VINGT-NEUF
CHAPITRE TRENTE
CHAPITRE TRENTE ET UN
CHAPITRE TRENTE-DEUX
CHAPITRE TRENTE-TROIS
CHAPITRE TRENTE-QUATRE
CHAPITRE TRENTE-CINQ
CHAPITRE TRENTE-SIX
CHAPITRE TRENTE-SEPT
CHAPITRE TRENTE-HUIT
CHAPITRE TRENTE-NEUF
CHAPITRE QUARANTE
CHAPITRE QUARANTE ET UN
CHAPITRE QUARANTE-DEUX
CHAPITRE QUARANTE-TROIS
CHAPITRE QUARANTE-QUATRE
CHAPITRE QUARANTE-CINQ
CHAPITRE QUARANTE-SIX
CHAPITRE QUARANTE-SEPT
CHAPITRE QUARANTE-HUIT
CHAPITRE QUARANTE-NEUF
CHAPITRE CINQUANTE
CHAPITRE CINQUANTE ET UN
CHAPITRE CINQUANTE-DEUX
CHAPITRE CINQUANTE-TROIS
CHAPITRE CINQUANTE-QUATRE
CHAPITRE UN
Oliver Blue se trouvait dans un placard et il ne savait pas pourquoi. Tout son corps lui semblait bizarre, comme si une étrange sensation le traversait. Le sang battait dans ses tempes.
Il regarda autour de lui, désorienté, tout en essayant de rassembler ses souvenirs. Il était arrivé ici par un vortex. Un trou de ver. Oui ! Il s’en souvenait maintenant. Le professeur Amethyst avait créé un trou de ver et envoyé Oliver à travers celui-ci. Mais pourquoi ?
Il se retourna, cherchant le vortex par lequel il était passé, pour voir s’il pouvait lui donner un indice sur la façon dont il s’était retrouvé ici. Mais il ne se trouvait plus là.
Il sentit soudain un froid métallique sur sa poitrine et sortit une amulette. Le professeur Amethyst la lui avait donnée, se souvint-il. Que lui avait-il dit ? Que quand le métal devenait chaud, cela signifiait qu’il y avait une chance de retourner à l’École des Prophètes ? C’était tout.
En cet instant, elle était d’un froid glacial. Cela signifiait que la voie pour retourner à l’École des Prophètes avait disparu.
Une immense vague de tristesse envahit Oliver lorsqu’il se remémora l’école qu’il avait laissée derrière lui. Mais pourquoi il l’avait quittée en premier lieu, Oliver ne pouvait pas se le rappeler. L’inquiétude le saisit alors tandis qu’il essayait d’y voir plus clair, de se souvenir de l’endroit où il avait atterri. Et pourquoi. Où était-il ? Quelle année était-ce ?
Et puis, lentement, cela lui revint à l’esprit : Armando.
Il était revenu dans le présent pour sauver Armando Illstrom.
Il regarda autour de lui avec un sentiment d’urgence. Armando était sur le point d’être tué. Chaque seconde comptait.
Oliver se précipita hors du placard et dans les couloirs de ce qu’il reconnut immédiatement comme étant une usine.
L’usine d’Armando. Effectivement, il y avait un panneau : Inventions Illstrom.
Il courut vers le parvis de l’usine. Il atteignit le bout du couloir et passa la tête à l’angle. Au lieu du dédale de faux couloirs d’Armando, l’usine formait un espace ouvert et fourmillait d’activité. Elle était remplie de travailleurs vêtus de la combinaison bleue à l’ancienne que portait actuellement Oliver.
L’endroit semblait propre et bien entretenu. Des créatures robotisées volaient dans les airs. Des étincelles jaillissaient des postes de soudure des ouvriers tandis qu’ils réparaient les joints de machines géantes. Des oiseaux métalliques volaient autour des chevrons, où les fenêtres n’étaient plus barricadées.
Tout avait changé. Oliver eut un moment de fierté. Clairement, ses actions en 1944 avaient altéré le présent. Grâce à lui, les Inventions Illstrom étaient opérationnelles.
Mais pas pour longtemps.
Pas s’il ne sauvait pas Armando à temps.
À travers les puits de lumière, Oliver vit de sombres nuages d’orage. La pluie commença à tambouriner contre le verre. Puis soudain un éclair zébra le ciel, suivi rapidement par un énorme coup de tonnerre.
Les lumières de l’usine se mirent à clignoter. Puis elles s’éteignirent complètement. Avec un vrombissement, toutes les machines s’éteignirent.
Les générateurs de secours se mirent en route et les lumières rouges s’allumèrent dans l’usine, donnant aux lieux une tonalité rougeoyante.
Oliver réalisa alors quand il était revenu. C’était le jour de la grande tempête. Le jour où le maire avait fermé toutes les écoles et tous les commerces de la ville. Le jour où il s’était caché dans une poubelle pour échapper à Chris et à ses amis. Le jour où il avait rencontré Armando.
Dans cette lueur rouge sombre, Oliver aperçut Armando. Son Armando. Pas le jeune homme de 1944, mais son vieil héros.
Son cœur bondit. Mais un instant plus tard, il se serra. Armando ne se souviendrait pas de lui. Ils ne s’étaient même pas rencontrés. Tous ces précieux souvenirs de leurs moments passés ensemble avaient maintenant disparu de son esprit.
« Je suppose que nous devrions nous arrêter pour aujourd’hui ! dit Armando à ses ouvriers. On dirait que la tempête frappe plus tôt que le maire ne l’a dit. Le bus vous ramènera tous à la maison.
Alors que les travailleurs se dirigeaient vers la porte, Oliver aperçut quelque chose d’étrange. Quelque chose de bleu et de chatoyant.
Il reconnut instantanément cette nuance unique de bleu. C’était la couleur des yeux d’un prophète dévoyé. Et cela ne pouvait signifier qu’une chose. Lucas, le prophète malveillant, était là.
Oliver chercha dans l’obscurité. Un éclair soudain éclaira les lieux. Oliver vit une silhouette se déplacer rapidement à travers les ombres de l’usine.
Il haleta et son sang se glaça. C’était Lucas. Il suivait Armando.
Le tonnerre gronda. Oliver entra en action, et se dirigea vers Armando et Lucas. Il se rapprocha de plus en plus du prophète maléfique jusqu’à ce qu’ils marchent côte à côte.
Avec un autre coup de foudre, le visage du vieil homme se tourna brusquement. Oliver vit le visage desséché de Lucas dans toute sa splendeur. Son regard bleu et mauvais se posa sur Oliver et ses yeux brillèrent d’une manière déconcertante.
— Oliver Blue, gronda-t-il.
Oliver déglutit. Il avait la gorge serrée. Se trouver face à face avec l’homme qui voulait sa mort était terrifiant. Paralysant.
Juste à ce moment-là, Horatio, le chien, sortit de l’obscurité d’un bond. Il enroula son corps autour des chevilles de Lucas, faisant trébucher le vieil homme.
— Ce fichu chien ! cria Lucas en titubant pour rester debout.
Oliver n’avait jamais été aussi heureux de voir le vieux limier. Il profita immédiatement du moment qu’Horatio lui avait donné pour courir dans la direction dans laquelle Armando était parti. Il atteignit le couloir juste à temps pour voir Armando disparaître dans son bureau.
Le bruit de pas lourds s’éleva de derrière. Oliver jeta un coup d’œil par-dessus son épaule juste au moment où un éclair illuminait les traits dérangés de Lucas. Pressé par la terreur, Oliver atteignit la porte du bureau d’Armando et se précipita à l’intérieur.
Le bureau d’Armando était dans son état habituel, chaotique. Il y avait plusieurs bureaux autour de la pièce, couverts de piles de papier. Des ordinateurs de différentes époques. Des étagères ployant sous les livres.
Et au milieu de tout cela, il y avait Armando lui-même.
Il se tourna et regarda Oliver, perplexe.
— Je peux t’aider ?
Oliver lui rendit son regard, se demandant si Armando le reconnaissait. Il ne pouvait pas le dire. Et il n’avait pas de temps de s’y attarder. Il devait trouver la menace.
Oliver regarda partout avec frénésie. Rien ne clochait. Aucun signe de piège. Rien n’indiquait que la vie d’Armando soit dans un danger imminent. Il ne pouvait s’empêcher de douter de lui-même. Ce retour était-il une erreur ? Avait-il sacrifié son école bien-aimée sans raison ?
Soudain, Lucas entra dans le bureau.
— Les gardes arrivent, sale peste !
Il se jeta sur Oliver mais ce dernier esquiva. Il regarda autour de lui, affolé, à la recherche de la menace. Il ne disposait pas de beaucoup de temps pour sauver la vie d’Armando. Qu’est-ce que cela pouvait être ?
— Reviens ici ! dit sèchement Lucas.
Armando fit un bond en arrière quand Oliver passa à toute vitesse près de lui, pour glisser sous son bureau et sortir de l’autre côté. Lucas tendit la main vers lui mais le large bureau constituait une barrière. Il s’étira vers Oliver, frappant le bureau encore et encore dans ses tentatives de l’attraper.
C’est à ce moment qu’Oliver le vit. Une tasse de café au bord du bureau était secouée par les mouvements de Lucas. Et Armando cherchait maintenant à l’empêcher de se renverser. Mais il y avait un étrange chatoiement sur sa surface.
Du poison !
Oliver sauta sur le bureau et donna un coup de pied dedans. La tasse de café vola des mains d’Armando. Elle s’écrasa par terre, où une flaque de liquide brun se forma.
— Que se passe-t-il ? s’exclama Armando.
Lucas attrapa les jambes d’Oliver et tira. Oliver tomba, et atterrit lourdement sur le bureau.
— C’est du POISON ! essaya-t-il de crier, mais Lucas couvrait sa bouche avec ses mains.
Oliver se débattit contre le vieil homme, donnant des coups de pied pour essayer de se libérer.
À ce moment précis, les gardes pénétrèrent dans la pièce.
— Emmenez ce garçon, dit Lucas.
Oliver lui mordit la main.
Lucas s’écarta et hurla de douleur. Oliver sauta du bureau et courut en zigzag pour tenter d’échapper aux gardes. Mais c’était inutile. Ils l’attrapèrent, et lui tordirent les bras dans le dos. Ils commencèrent à le pousser vers la porte.
— Armando, s’il vous plaît écoutez-moi ! cria Oliver en enfonçant ses talons dans le sol. Lucas essaie de vous tuer !
Lucas frottait sa main douloureuse. Il plissa les yeux tandis qu’Oliver était traîné jusqu’à la porte.
— Grotesque, ricana-t-il.
Juste à ce moment, Oliver remarqua qu’une petite souris était sortie de l’ombre dans le coin. Elle renifla le café renversé sur le sol.
— Regardez ! cria Oliver.
Armando tourna son regard vers la souris. Elle lécha le café renversé. En un instant, son corps tout entier devint raide et rigide.
Elle tomba sur le flanc, morte.
Tout le monde se figea. Les gardes cessèrent de traîner Oliver.
Ils se tournèrent tous vers Armando.
Armando regarda Lucas et lentement, son expression changea. Elle s’emplit de peine. Un air trahi.
— Lucas ? demanda-t-il, la voix brisée, incrédule.
Le visage de Lucas rougit de honte.
Celui d’Armando se durcit et, lentement, il pointa un doigt vers Lucas.
— Emmenez-le, ordonna-t-il aux gardes.
Immédiatement, les gardes libérèrent Oliver et se dirigèrent vers Lucas.
— C’est de la folie ! cria Lucas alors qu’ils tiraient ses bras dans son dos. Armando ! Vous allez croire ce petit garçon maigrichon plutôt que moi ?
Armando ne dit rien tandis que les gardes emportaient Lucas.
Le visage du vieil homme était contorsionné de rage. Il se mit à crier, l’air aussi dérangé que Hitler quand Oliver avait désamorcé sa bombe.
— Ce n’est pas terminé, Oliver Blue ! cria-t-il. Je t’aurai un jour !
Puis il fut traîné à travers la porte et disparu.
Oliver laissa échapper un profond soulagement. Il l’avait fait. Il l’avait vraiment fait. Il avait sauvé la vie d’Armando.
Il leva les yeux vers le vieil inventeur, debout dans le chaos de son bureau, l’air choqué et abasourdi. Pendant un long moment, ils se regardèrent dans les yeux.
Puis, enfin, Armando sourit.
— J’ai longtemps attendu de te revoir. »
CHAPITRE DEUX
Malcolm Malice visa avec son arbalète. Il raffermit sa prise. Puis il laissa voler son carreau.
Il traversa les airs à la vitesse de la lumière avant de toucher le centre de la cible. Un tir parfait. Malcolm sourit.
« Excellent travail, Malcolm, dit l’entraîneur Royce. Je n’en attendais pas moins de mon meilleur élève.
Plein de fierté, Malcolm lui rendit l’arbalète et alla se placer à côté du reste de ses camarades de classe. Ils plissaient leurs yeux jaloux vers lui.
“Meilleur élève”, imita quelqu’un.
Il y eut quelques éclats de rire.
Malcolm ignora leurs taquineries. Il avait des choses plus importantes en tête. Il n’était à l’Obsidienne que depuis quelques mois, mais il avait déjà dépassé des enfants qui étaient là depuis des années. Il était un prophète puissant. Atomique – le type le plus puissant, avec un mélange rare de cobalt et de brome.
Et alors, si aucun des autres enfants ne voulait passer du temps avec lui ? Il n’avait pas d’amis avant de venir à l’Obsidienne. Cela ne faisait pas beaucoup de différence pour Malcolm si les choses restaient ainsi. De toute façon, il n’était pas là pour se nouer d’amitié. Il était ici pour exceller, pour devenir le meilleur prophète possible, afin de pouvoir, le moment venu, réduire ces ratés d’Amethyst en poussière.
Tout à coup, il sentit quelque chose percuter l’arrière de sa tête. Elle le piqua, et il y porta instinctivement la main. Quand il la baissa, il vit une abeille morte dans sa paume.
Quelqu’un avait utilisé ses pouvoirs sur lui. Il se retourna brusquement, cherchant le coupable. Candice dissimulait à peine son sourire.
Malcolm plissa les yeux.
— C’est toi qui as fait ça.
— C’était juste une piqûre d’abeille, répondit-elle d’un ton doucereux.
— Je sais que c’était toi. Ta spécialité est biologique. Si quelqu’un a pu le faire, c’est toi.
Candice haussa innocemment les épaules.
L’entraîneur Royce frappa bruyamment dans ses mains.
— Malcolm Malice. Regardez devant. Ce n’est pas parce que vous pouvez le faire facilement que vous pouvez jouer pendant que vos camarades de classe essaient. Montrez un peu de respect.
Malcolm serra les dents. L’injustice le piquait tout autant que l’abeille.
Malcolm essaya de se concentrer sur ses camarades de classe pendant qu’ils s’entraînaient à tour de rôle. C’était un jour maussade ordinaire à l’Obsidienne, avec un léger brouillard flottant dans les airs qui rendait tout brumeux. Le grand terrain s’étendait jusqu’à l’imposant manoir qui accueillait l’École des Prophètes de dame Obsidienne.
Candice s’avança pour tirer. La flèche vola par-dessus la cible et Malcolm ne put s’empêcher de sourire face à sa malchance.
— C’est exactement le genre de compétences que vous devez perfectionner, dit l’entraîneur Royce. Quand il s’agit de combattre les prophètes d’Amethyst, c’est ce genre de maîtrise qui les met vraiment K.O. Ils sont tellement concentrés sur leurs spécialisations de prophètes qu’ils ont tout oublié des armes traditionnelles.
Les commissures des lèvres de Malcolm remontèrent encore plus haut. Rien que l’idée de donner un coup de pied à ces idiots de prophètes de l’école du professeur Amethyst le ravissait. Il n’en pouvait plus d’attendre le jour où il serait enfin face à un de ces losers. Ensuite, il leur montrerait vraiment qui était le chef. Leur montrerai pourquoi l’Obsidienne est la meilleure école. Pourquoi elle méritait d’être la seule et unique école pour les prophètes.
À ce moment-là, Malcolm vit que certains des enfants de deuxième année arrivaient sur les terrains de jeu, bâtons de hockey à la main. Il remarqua Natasha Armstrong parmi eux. Elle participait aux séances d’études privées auxquelles il assistait à la bibliothèque, celles réservées aux élèves doués comme lui. Même s’il y était le plus jeune, à douze ans, les autres étaient gentils avec lui. Natasha en particulier. Elle ne se moquait pas de lui à cause de son intelligence. Et elle partageait la même haine envers le professeur Amethyst.
Natasha regarda vers Malcolm et lui fit un signe de la main. De jolies fossettes apparurent sur ses joues. Malcolm agita la main en retour, et sentit ses joues se réchauffer.
À ce moment-là, Malcolm entendit la voix de velours de Candice lui murmurer à l’oreille.
— Oh, regardez. Malcolm en pince pour quelqu’un. »
Malcolm se contenta de regarder droit devant lui et ignora ses railleries. Candice n’était méchante que parce qu’il avait repoussé ses avances. Sa rancune venait de la jalousie – qu’une fille plus âgée, aussi belle et aussi talentueuse que Natasha Armstrong, puisse s’intéresser à lui.
Alors que l’autre classe commençait son match de hockey, le regard de Malcolm se dirigea vers le vaste et imposant manoir victorien de l’École d’Obsidienne, jusqu’à la tourelle située au sommet. Il pouvait distinguer la silhouette sombre de dame Obsidienne, qui se tenait à la fenêtre. Elle regardait ses étudiants. Puis son regard se fixa sur lui.
En son for intérieur, il sourit. Il savait qu’elle gardait un œil sur lui. Elle l’avait choisi lui pour une mission spéciale. Demain, il aurait une réunion avec dame Obsidienne elle-même. Demain, elle lui raconterait tous les détails de sa mission. Jusque-là, il pourrait tolérer les brimades et les taquineries. Car bientôt, il serait leur héros. Bientôt, le nom de Malcolm Malice serait connu de tous les prophètes de tous les temps. Il serait dans tous les livres d’histoire.
Bientôt, il serait connu dans l’univers comme celui qui avait détruit l’École des Prophètes une fois pour toutes.