Raison de Craindre

Matn
0
Izohlar
Parchani o`qish
O`qilgan deb belgilash
Shrift:Aa dan kamroqАа dan ortiq

CHAPITRE CINQ

Pendant qu'Avery et Ramirez surveillaient le pâté de maisons entourant l'adresse d'Allen Haggerty, elle reçut le dossier de ce dernier par mail. Elle fut surprise de trouver peu de choses à l'intérieur. Il avait eu trois amendes pour excès de vitesse depuis l'âge de dix-sept ans et avait été brièvement arrêté lors d'une manifestation essentiellement non-violente à New York quatre ans auparavant, mais rien de grave.

Peut-être était-il devenu un peu dingue quand Patty avait essayé de le quitter, pensa-t-elle. Elle savait que cela arrivait de temps en temps. C'était, en fait, l'une des excuses les plus connues de la part des maris violents qui battaient leurs femmes. Cela se réduisait à de la jalousie, un manque de contrôle et un sentiment de vulnérabilité.

Personne n'était à la maison, alors en moins d'une heure et demie après avoir appris aux Dearborn que leur fille était décédée, il y avait une alerte à toutes les patrouilles pour lui. Tout en quadrillant le quartier, Ramirez montra une fois encore à Avery combien il était au diapason avec elle. « Tout cela te fait penser à Rose, n'est-ce pas ? », demanda-t-il.

« En effet », admit-elle. « Comment tu as compris ? »

Il sourit. « Parce que je connais très bien ton visage. Je sais quand tu es énervée, je sais quand tu es embarrassée, mal à l'aise, et heureuse. J'ai également remarqué comment tu t'es rapidement détournée des images de Patty dans la maison Dearborne. Patty n'était pas beaucoup plus âgée que Rose. J'ai compris. Est-ce la raison pour laquelle tu as insisté pour apprendre la nouvelle à ses parents ? »

« Oui. Bien joué. »

« Ça arrive de temps en temps », dit-il.

Ce ne fut pas avant dix heures huit que le téléphone d'Avery sonna. Connelly était à l'autre bout de la ligne, l'air à la fois fatigué et excité. « Nous avons localisé Allen Haggerty sortant d'un bar dans le Leather District », dit-il. « Nous avons deux de nos gars qui le tiennent pour vous. Quand pourrez-vous être là ? »

Le Leather District, pensa-t-elle. C'est là que Rose et moi étions plus tôt aujourd'hui, à penser combien nos vies étaient agréables et à réparer timidement notre relation. Et maintenant, il y a un tueur potentiel au même endroit. Ça parait…bizarre. Comme revenir à son point de départ, d'une étrange manière.

« Black ? »

« Dix minutes », répondit-elle. « Quel bar ?"

Elle nota les informations et ainsi, Ramirez les conduisit exactement dans la même zone de la ville où elle avait, moins de douze heures auparavant, profité d'un moment avec sa fille.

Savoir que c'était une chose que Wendy Dearborne ne pourrait plus jamais refaire pesait lourd sur son cœur. Cela la mettait également un peu en colère.

Franchement, elle était impatiente de cuisiner ce salaud.

***

Les deux officiers qui avaient localisé Allen Haggerty semblaient heureux de leur remettre. L'un des agents était un gars qu'Avery avait assez bien appris à connaître - un homme plus âgé qui prendrait probablement sa retraite dans quelques années. Il s'appelait Andy Liu et semblait toujours avoir un sourire sur le visage. Mais pas pour le moment. Pour le moment, il semblait irrité.

Tous les quatre se retrouvèrent à l'extérieur de la voiture de patrouille d'Andy Liu. Sur le siège arrière, Allen Haggerty leur jeta un regard, désorienté et manifestement énervé. Quelques personnes qui passaient par là pour faire la tournée des bars un vendredi soir essayèrent de voir ce qu'il se passait sans être trop indiscrètes.

« Il vous a posé des problèmes ? », demanda Ramirez.

« Pas vraiment », dit l'équipier d'Andy. « Il est juste un peu ivre. Nous étions presque prêts à l'emmener au commissariat et à lui fournir une belle salle d'interrogatoire, mais O'Malley a dit qu'il voulait que vous lui parliez avant que nous prenions ce genre de décision." »

« Est-ce qu'il sait pourquoi nous voulons lui parler ? », demanda Avery.

« Nous lui avons dit pour la mort de Patty Dearborne », dit Andy. « C'est là qu'il a vraiment perdu ses esprit. J'ai essayé de garder les choses polies dans le bar, mais à la fin, j'ai dû le menotter. »

« C'est bon », dit Avery. Elle regarda à l'arrière de la voiture de patrouille et fronça les sourcils. « Ça vous gêne si on emprunte votre voiture une seconde ? »

« Allez-y », dit Andy.

Avery a pris le côté conducteur pendant que Ramirez se glissait sur le siège passager. Ils se tournèrent sur le côté pour regarder facilement Allen à l'arrière.

« Alors, comment ça s'est passé ? », demanda Allen. « Comment est-elle morte ? »

« Ce n'est pas encore clair », dit Avery, qui ne voyait aucune raison d'être vague avec lui. Elle avait appris depuis longtemps que l'honnêteté était toujours la meilleure approche si vous vouliez avoir une bonne lecture d'un suspect potentiel. « Son corps a été découvert dans une rivière gelée, sous la glace. Nous n'avons pas suffisamment d'informations pour savoir si c'est ce qui l'a tuée ou si elle a été tuée avant d'être jetée dans la rivière. »

C'était peut-être un peu dur, pensa Avery en observant un léger bouleversement gagner le visage d'Allen. Pourtant, voir cette expression sincère sur son visage était tout ce dont elle avait besoin pour avoir le sentiment qu'Allen Haggerty n'avait rien à voir avec la mort de Patty.

« Quand l'avez-vous vue pour la dernière fois ? », demanda Avery.

Il était clair qu'il devait lutter pour penser. Avery était presque sûre que, d'ici la fin de la nuit, Allen verserait plus que quelques larmes sur son amour perdu à présent décédé.

« Il y a un peu plus d'un an, je crois », répondit-il. « Et c'était une pure coïncidence. Je suis tombé sur elle alors qu'elle sortait d'une épicerie. Nous nous sommes regardés pendant quelque chose comme deux secondes, puis elle s'est précipitée. Et je ne le lui reproche pas. J'ai été un imbécile envers elle. Je suis devenu assez obsédé. »

« Et il n'y a eu aucun contact depuis lors ? », demanda Avery.

« Aucun. J'ai fait face aux faits. Elle en avait terminé avec moi. Et être obsédé par quelqu'un n'est vraiment pas une façon de se les concilier, vous savez ? »

« Connaissez-vous quelqu'un dans sa vie qui pourrait être capable de lui faire une telle chose ? », demanda Ramirez.

Encore une fois, l’effort fut visible dans les yeux d'Allen tandis qu'il essayait de reconstituer le puzzle. Pendant qu'il y réfléchissait, le téléphone d'Avery sonna. Elle regarda l'écran et vit que c'était O'Malley.

« Ouais ? », demanda-t-elle en répondant rapidement.

« Où êtes-vous ? », demanda-t-il.

« Nous parlons avec l'ex-petit ami. »

« Est-il possible qu'il soit celui que nous recherchons ? »

« Très peu probable », répondit-elle, en continuant à regarder la douleur envahir le visage d'Allen, sur le siège arrière.

« Bien. J'ai besoin de vous au poste en quatrième vitesse. »

« Est-ce que tout va bien ? », demanda-t-elle.

« Cela dépend de la manière dont vous voyez les choses », répondit O'Malley. « Nous venons tout juste de recevoir une lettre de la part du tueur. »

CHAPITRE SIX

Avant même qu'Avery et Ramirez aient pu entrer dans le commissariat, Avery put dire que la situation était devenue incontrôlable. Elle dut soigneusement manœuvrer la voiture à travers le parking du A1 pour ne pas percuter de journalistes ou les fourgonnettes des chaînes télévisées. L'endroit était devenu un véritable cirque et ils n'étaient même pas encore rentrés.

« Ça a l'air mauvais », dit Ramirez.

« En effet », dit-elle. « Bordel, comment la presse a-t-elle découvert pour cette lettre si elle est directement arrivée au commissariat ? »

Ramirez ne put que hausser les épaules tandis qu'ils sortaient de la voiture et se précipitaient à l'intérieur. Quelques journalistes se mirent en travers du chemin, et l'un d'entre eux fit pratiquement un écart devant Avery. Elle a failli le heurter mais l'évita juste à temps. Elle l'entendit la traiter de salope dans sa barbe, mais c'était le moindre de ses préoccupations.

Ils se frayèrent un passage jusqu'à la porte, avec des journalistes vociférant pour obtenir leurs commentaires et les flashs qui se déclenchaient. Avery sentit son sang bouillir et aurait donné n'importe quoi en cet instant pour assener un coup de poing directement dans le nez d'un de ces journalistes curieux.

Quand ils arrivèrent enfin dans le commissariat, avec les portes fermées et solidement verrouillées derrière eux, elle vit qu'à l'intérieur ce n'était guère mieux. Elle avait vu le A1 en état d'urgence et de confusion auparavant, mais ceci était quelque chose de nouveau. Peut-être qu'il y a une fuite au A1, pensa Avery pendant qu'elle marchait rapidement vers le bureau de Connelly. Cependant, avant qu'elle ne l'atteigne, elle le vit sortir en trombe dans le couloir. O'Malley et Finley marchaient derrière lui.

« Salle de conférence », aboya Connelly.

Avery hocha la tête, se dirigeant à quelques pas plus loin dans le couloir. Elle remarqua que personne d'autre ne circulait autour de la porte de la salle de conférence, ce qui signifiait que cette réunion serait en petit comité. Et ce genre de réunions n'était généralement pas agréable. Elle et Ramirez suivirent Connelly dans la pièce. Au moment où O'Malley et Finley furent également à l'intérieur, Connelly ferma la porte et la verrouilla.

Il jeta une feuille de papier sur la table de la salle de conférence. Elle était recouverte d'une feuille de plastique transparente, ce qui la fit glisser presque parfaitement dans la direction d'Avery. Elle le ramassa soigneusement et le regarda.

 

« Il suffit de le lire », dit Connelly. Il était frustré et avait l'air un peu pâle. Ses cheveux étaient en désordre et il avait un regard sauvage dans ses yeux.

Avery fit comme indiqué. Sans retirer l'unique feuille de papier, elle lut la lettre. À chaque mot qu'elle lisait, la pièce semblait devenir plus froide.

La glace est belle, mais elle tue. Pensez à l'étincelle magnifique d'une mince couche de givre sur votre pare-brise une matinée de fin d'automne. Cette même jolie glace tue la vie des plantes.

Elle est efficace dans sa beauté. Et la fleur revient... revient toujours. Renaissance.

Le froid est érotique, mais il mutile. Pensez à avoir extrêmement froid en sortant d'une tempête hivernale et ensuite vous enrouler nue avec un amant sous les draps.

Êtes-vous encore glacée ? Vous sentez-vous transie d'être dépassée ?

Il y en aura plus. Plus de corps froids, flottant vers l'au-delà.

Je vous défie d'essayer de m'arrêter.

Vous succomberez au froid avant de me trouver. Et pendant que vous êtes en train de geler, vous demandant ce qu'il s'est passé tout comme les fleurs chargées de givre, je serai depuis longtemps parti.

« Quand est-ce que c'est arrivé ? », demanda Avery en reposant la lettre sur le bureau pour que Ramirez la lise.

« Il y a un certain temps aujourd'hui », dit Connelly. « L'enveloppe elle-même n'a pas été ouverte jusqu'à il y a environ une heure. »

« Bon sang comment la presse savait-elle déjà ? », demanda Ramirez.

« Parce que chaque chaîne d'information locale a également reçu une copie. »

« Merde alors », dit Ramirez.

« Savons-nous quand les médias ont obtenu leurs copies ? », demanda Avery.

« Elles ont été envoyées par email il y a un peu plus d'une heure. Nous supposons qu'il en a été ainsi pour qu'elles arrivent à temps là-bas pour faire les nouvelles de onze heures. »

« D'où le mail a-t-il été envoyé ? », demanda Avery.

« Oh, c'est la partie tordue…enfin, un des éléments tordus », dit O'Malley. « L'adresse mail est enregistrée au nom d'une femme nommée Mildred Spencer. C'est une veuve de soixante-douze ans qui n'a cette adresse que pour rester en contact avec ses petits-fils. Quelqu'un est en train de lui parler maintenant, mais tout indique que le compte a été piraté. »

« Peut-on tracer le piratage ? », demanda Avery.

« Personne au A1 n'en a les capacités. Nous avons appelé la Police d'État pour tenter de le résoudre. »

Ramirez termina avec la lettre et la refit glisser au centre de la table. Avery la tira de nouveau vers elle et la parcourut encore. Elle ne la relit pas, mais l'étudia : le papier, l'écriture, la position étrange des phrases sur le papier.

« Quelques idées préliminaires, Black ? », demanda Connelly.

« Quelques-unes. D'abord, où est l'enveloppe dans laquelle c'est arrivé ? »

« Dans mon bureau. Finley, courez la chercher, vous voulez bien ? »

Finley fit comme on le lui avait demandé pendant qu'Avery continuait à étudier de près la lettre. L'écriture manuscrite était épurée mais aussi enfantine, en quelque sorte. On aurait dit que quelqu'un avait fait de gros efforts pour la perfectionner. Il y avait aussi quelques mots clefs qui lui sautaient aux yeux, car assez curieux.

« Quoi d'autre ? », demanda Connelly.

« Eh bien, quelques éléments dans l'immédiat. Le fait qu'il nous ai envoyé une lettre indique clairement qu'il veut que nous sachions que c'est lui – sans connaître son identité. Donc, même si ce n'est peut-être pas un jeu pour lui en soi, c'est quelque chose pour lequel il veut être reconnu. Il aime aussi être traqué. Il veut que nous le pourchassions. »

« Y a-t-il des indices là-dedans ? », demanda O'Malley. « Je l'ai regardé au moins une dizaine de fois et je n'arrive à rien. »

« Eh bien, les termes sont assez bizarres à certains endroits. La mention d'un pare-brise dans une lettre où la seule autre chose concrète à laquelle il fait référence est des fleurs et des couvertures de lit semble étrange. Je pense que cela vaut la peine de noter qu'il a utilisé les mots érotique et amant. Associez ça avec le fait que la victime que nous avons trouvée aujourd'hui était assez belle, et il doit y avoir quelque chose. La mention de l'au-delà et de la renaissance est également troublante. Mais nous pourrions emprunter un million de pistes différentes avec ça avant d'en savoir plus. »

« Quelque chose d'autre ? », demanda Ramirez avec son sourire habituel pas tellement dissimulé. Il aimait la voir être sur sa lancée. Elle essaya de le repousser au fond de son esprit tout en poursuivant.

« La façon dont il fait terminer ses lignes…c'est presque comme des strophes de poésie fragmentées. La plupart des autres lettres que j'ai vues sur d'anciens cas où le tueur avait contacté la police ou les médias était habituellement constituées de blocs de texte. »

« En quoi est-ce un indice ? », demanda Connelly.

« Ce n'en est peut-être pas un », dit Avery. « Je ne fais qu'improviser là. »

Quelqu'un frappa à la porte. Connelly ouvrit et Finley rentra. Il referma la porte derrière lui et remit le verrou. Il posa ensuite soigneusement l'enveloppe sur la table. Elle n'avait rien de remarquable. L'adresse du poste avait été écrite avec la même écriture appliquée que celle de la lettre. Il n'y avait pas d'adresse de retour et un timbre perpétuel sur l'angle gauche. Le cachet de la poste était situé haut sur l'enveloppe et surtout sur la gauche, ses bords touchant le timbre.

« Ça vient du code postal 02199 », dit O'Malley. « Mais ça ne veut rien dire. Le tueur aurait pu parcourir des kilomètres en dehors de sa zone pour l'envoyer par la poste. »

« C'est vrai », dit Avery. « Et ce gars semble trop intelligent et déterminé pour nous diriger directement vers lui via un code postal. Il y aurait pensé. Le code postal est une impasse, je peux vous le garantir. »

« Alors qu'est-ce que ça nous laisse pour continuer ? », demanda Finley.

« Eh bien », dit Avery, « ce mec semble être préoccupé par le froid, par la glace en particulier. Et pas seulement parce que c'est là que nous avons trouvé le corps. C'est partout dans la lettre. Il semble être fixé sur ça. Donc je me demande...pouvons-nous faire une recherche pour tout ce qui a trait à la glace ou au froid ? Les patinoires, les chambre froides, les laboratoires, tout. »

« Tu es sûre que le lieu n'est pas déterminant ? », demanda Connelly. « S'il veut se faire connaître, peut-être le code postal était-il comme une carte de visite. »

« Non, je n'en suis pas certaine. Pas du tout. Mais si nous pouvons trouver une entreprise ou une autre structure qui travaille dans la glace ou simplement dans le froid à l'intérieur de la zone de ce code postal, alors je commencerais peut-être par là. »

« D'accord », dit Finley. « Alors faut-il vérifier les vidéos de sécurité autour des bureaux de poste ou des boîtes de dépôt ? »

« Bon Dieu non », dit Connelly. « Ça prendra une éternité et il n'y a aucun moyen de savoir quand cette lettre en particulier a été envoyée. »

« Nous avons besoin d'une liste de ces entreprises et structures », dit Avery. « Ce sera le meilleur point pour commencer. Quelqu'un peut-il penser spontanément à une entreprise ? »

Après plusieurs instants de silence, Connelly lâcha un soupir. « Je ne sais pas comme ça », dit-il. « Mais je peux t'obtenir une liste dans la demi-heure. Finley, vous pouvez lancer la demande ? »

« Je suis dessus », dit Finley.

Quand il ressortit de la pièce, Avery leva un sourcil en direction de Connelly. « Finley est un garçon de courses maintenant ? »

« Pas du tout. Tu n'es pas la seule en lice pour une promotion. J'essaie de l'impliquer davantage dans tous les aspects des cas de grande envergure. Et comme tu le sais, il pense que tu fais des miracles alors je lui donne une chance sur celui-là. »

« Et pourquoi est-ce que nous nous enfermons dans la salle de conférence ? », demanda-t-elle.

« Parce que la presse est dessus. Je ne veux pas prendre de risques avec des pièces ou des lignes téléphoniques sur écoute. »

« Ça a l'air paranoïaque », dit Ramirez.

« Ça a l'air intelligent », dit Connelly avec un peu de virulence.

Voulant empêcher une dispute entre les deux, Avery rapprocha la lettre d'elle. « Ça vous gêne si j'examine un peu plus cette lettre pendant que nous attendons les résultats ? »

« Je vous en prie. J'aimerais bien que quelqu'un au A1 démêle tout ça avant que les médias ne l'exposent à la télévision et qu'un petit geek dans un sous-sol ne le résolve. »

« Nous devons mettre la Scientifique dessus. Une analyse de l'écriture devrait être effectuée. L'enveloppe doit être examinée à la recherche de toute preuve : empreintes digitales, poussière, n'importe quoi. »

« Ils ont été informés et la lettre va immédiatement aller chez eux dès que vous aurez terminé. »

« "Il va falloir faire ça vite », dit-elle. « Je sais que vous ne faisiez que plaisanter à propos d'un gamin dans son sous-sol qui pourrait résoudre ça, mais c'est une préoccupation légitime. Et lorsque ça atteindra les réseaux sociaux, il sera impossible de dire quels yeux et quels esprits pourraient analyser tout ça. »

Alors qu'elle commençait à regarder la lettre de plus près, Finley revint dans la pièce. « C'était rapide », dit O'Malley.

« Eh bien, il se trouve que l'une des femmes au Central a un père qui travaille près du Prudential Center. Et c'est dans la zone du code postal 02199, soit dit en passant. Peut-être est-ce juste un hasard, mais on ne sait jamais. Quoi qu'il en soit, son mari travaille dans un laboratoire de technologie de ce côté-là. Elle dit qu'ils font de ces expériences dingues avec la mécanique quantique et des choses comme ça. Une sorte de branche de l'école technique à l'Université de Boston. »

« La mécanique quantique ? », demanda O'Malley. « Cela ne correspond pas à notre gars, n'est-ce pas ? »

« Ça dépend des expériences », dit Avery, instantanément intéressée. « Je ne connais pas grand-chose sur ce champ, mais je sais qu'il existe des spécialités en mécanique quantique qui s'occupent des températures extrêmes. Quelque chose à voir avec la recherche de la durabilité et des points d'origine centraux de différents types de matière. »

« Comment diable sais-tu tout cela ? », demanda Connelly.

Elle haussa les épaules. « J'ai beaucoup regardé Discovery Channel à l'université. Une partie est restée, j'imagine. »

« Eh bien, ça vaut le coup d'essayer », dit Connelly. « Allons chercher des informations au laboratoire, puis sortons parler aux gros bonnets. »

« Je peux m'occuper de ça », dit Avery.

« Entre-temps », dit Connelly en regardant sa montre, « les information du soir commencent dans environ trois minutes. Allumons ça et voyons à quel point les médias vont foutre la merde dans cette affaire. »

Il sortit en trombe de la salle de conférence avec O'Malley sur ses talons. Finley jeta un regard désolé à Avery et sortit après eux. Ramirez regarda la lettre par-dessus l'épaule d'Avery en secouant la tête.

« Tu penses que ce type est dérangé ou qu'il veut simplement que nous pensions qu'il est fou ? », lui demanda-t-il.

« Je n'en suis pas encore sûre », dit-elle en relisant la lettre énigmatique. « Mais je sais que ce laboratoire est l'endroit idéal pour commencer. »